Spreken

Matériel: Métal, bois, couvertures, polyester, polyuréthane, cire, 200 cm x 140 cm x 80 cm. Collection M HKA/Collection de la Communauté flamande

Dans sa première série de dessins Zonder titel, 1994 qu’elle nomme désormais dekenvrouwen, Berlinde De Bruyckere introduit la figure humaine dans son œuvre. S’en suivront des sculptures telles que Spreken, 1999. Deux êtres sont représentés à taille réelle, avec bras et jambes évocateurs. Le reste des corps est invisible. Berlinde De Bruyckere choisit des matériaux doux comme la cire, la fourrure ou les couvertures, afin que, espère-t-elle, cela puisse être une belle invitation à son travail. Les couvertures procurent de la chaleur mais elles peuvent aussi servir à se cacher ou se protéger. La dualité de la protection et de l’étouffement, de la sécurité et de l’étanchéité est tout entière contenue dans cette image. Avec ces dekenvrouwen, l’artiste crée un nouvel archétype : l’être humain entièrement nu, privé de droits, qui tente de se protéger du regard de ses semblables et des éléments naturels. Un être vulnérable qui se retire sous les couvertures et qui est hors-jeu. Ce que l’on ne voit pas n’existe pas. Dans Spreken, 1999, deux personnages se penchent l’un vers l’autre. Leur tête repose sur l’épaule de l’autre, comme s’ils cherchaient à se réconforter mutuellement. Comme s’ils se soutenaient réciproquement. « On me dit souvent que mon travail porte sur la mort, la difformité et la destruction, mais il y a aussi de l’espoir et de la beauté, dit Berlinde De Bruyckere. C’est ce que je veux montrer pour l’essentiel. »

32 artistes exposent 44 oeuvres a l'interieur et en lieu de plein air dans 22 emplacements de Courtrai.

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