Forêt asiatique

Matériel: Détrempe sur lin et bois.

Sur la scène du Théâtre de Courtrai, dans ce théâtre à l’italienne qui a fêté son centenaire en 2020, la magnifique Forêt asiatique d’Albert Dubosq peut à nouveau être admirée dans toute sa splendeur. Ce décor de théâtre est vieux d’un siècle exactement. C’est la reproduction par- faite d’un paysage naturel, à la fois réaliste et enchanté. Dans une palette de couleurs raffinée, avec une attention extrême portée aux détails, le scénographe belge a peint la luxuriance de la flore d’« Extrême-Orient ». Les jeux d’ombres et de lumière, les trompe-l’œil créent une illusion parfaite : nous sommes en Inde, sous domination britannique, à la fin du XIXe siècle. C’est à la fois lumineux et bluffant, et c’est ce que désirait la bourgeoisie de l’époque quand elle s’aventurait à regarder le nouveau monde le temps d’une représentation théâtrale. Le 14 novembre 1913, l’administration communale de Courtrai commande une première série de décors à l’atelier bruxellois Dubosq. La Première Guerre mondiale éclate et ils ne seront livrés qu’en 1920. La collection de Courtrai est unique. Elle est composée de trente décors complets : ceux du répertoire général ainsi que ceux d’opéras tels Aïda, Carmen et La Bohème. En 2018, cinq d’entre eux étaient choisis pour figurer dans la liste des chefs-d’oeuvre flamands.

32 artistes exposent 44 oeuvres a l'interieur et en lieu de plein air dans 22 emplacements de Courtrai.

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